Lorsque je découvre le travail du cuir en 2020, je n’imagine pas devenir maroquinière et ouvrir mon atelier de fabrication.
D'abord autodidacte, je me passionne très vite pour cette matière et prend plaisir à exprimer librement ma créativité débordante !
Deux ans plus tard et après quelques formations, c'est au pied du massif de la Chartreuse, côté Savoie, que L'atelier Aux Cuirs d'Avril voit le jour.
Je suis Pauline, Créatrice et Artisane passionnée.
Tous mes articles sont confectionnés avec le plus grand soin dans mon petit atelier. En effet, ici, pas de machine de découpe, de refente, de parage, tout est fait à la main, sur mesure.
Du dessin aux finitions tout passe par mes mains : à l'atelier créativité rime avec passion du travail bien fait.
Chèvre
Galuchat
Lézard
Perche du Nil
Veau grain caviar
Patte d'autruche
Amoureuse de la matière avant tout, j'accorde une importance particulière au choix du cuir que je travaille.
Lors de ma formation j'ai appris à différencier ces derniers, les reconnaître et les choisir aussi en fonction du projet à réaliser …
Je travaille principalement des cuirs de veau, vachette et de chèvre provenant de France ou d'Italie.
Pour les ceintures, je vais plutôt choisir des cuirs au tannage végétal de première qualité (pleine fleur).
Exigeante sur la qualité des cuirs, la souplesse, l’épaisseur, le grain, la couleur, je prend plaisir à me déplacer chez mes différents fournisseurs pour les sélectionner rigoureusement. Mes principaux fournisseurs se situent dans la Drôme et le Rhône.
En ce qui concerne les cuirs exotiques, je valorise les chutes de grands maroquiniers toujours dans l’idée d’exploiter au maximum la peau de l’animal et limiter les “déchets”.
La couture sellier est la technique de couture manuelle la plus utilisée en sellerie-maroquinerie. Elle est considérée comme la couture la plus solide.
Au-delà de sa robustesse, on utilise également le point sellier pour son esthétisme avec un point légèrement incliné.
Petite particularité elle ne peut pas être reproduite par une machine a coudre.
A l'atelier, j'ai fait le choix de faire perdurer ce savoir faire ancestral et ainsi de proposer des articles solides, durables dans le temps et réparables !
Pour réaliser une couture sellier un certain nombre d'outils est nécessaire :
o Un compas à pointe sèche ou un pinçon: permet de réaliser une ligne parallèle au bord du cuir pour réaliser une couture droite.
o Une griffe à frapper : en suivant la ligne réalisée avec le compas, la griffe permet de marquer chaque point de couture à l'avance et permet de
respecter le même espacement entre chaque point
o Une pince sellier : se coince entre les jambes et maintient la pièce de cuir de manière à pouvoir coudre avec les deux mains.
o Une alêne aux pinces (ou alêne losange) : sa lame en forme de losange permet de percer le cuir sans le déchirer tout en préparant l'inclinaison du
point. Chaque perforation est effectuée en suivant les marques auparavant réalisées avec la griffe à frapper.
o Deux aiguilles à pointe ronde montées sur le même fil
o Du fil : à l'atelier j'utilise du fil de lin, fibre naturelle et résistante
o De la cire d'abeille : pour rendre le fil de lin plus résistant et que ce dernier passe plus facilement dans les trous il va être
« poissé », c'est à dire qu'il est ciré avec de la cire d'abeille.
o Un marteau rivoir harnacheur : une fois la couture terminée on vient marteler cette dernière dans le but de "l'écraser" ainsi les fibres du cuir vont se
resserrer autour du fil et la cire d'abeille va venir boucher le trou de couture et ainsi rendre la couture imperméable
Deux mains, une bonne vue, une bonne dextérité, de la concentration et de la patience !!
La teinture de tranches participe a embellir et protéger les bords d'une pièce de maroquinerie.
C'est un procédé qui permet de donner une belle finition et qui consiste a colorer la tranche d'un cuir brut et lui donner un cote bombé.
Pour ma part j'ai décidé d'utiliser un produit à base aqueuse, sans solvant et Français !
Dans un premier temps je vais appliquer une sous couche, avec une spatule, que je vais laisser sécher puis poncer. D'abord avec un papier abrasif gros grain puis ensuite un plus fin. En fonction du résultat obtenu, je passe une deuxième couche de produit ou non. Si une deuxième couche est nécessaire même opération que précédemment: séchage puis ponçage.
Dans un deuxième temps, après avoir obtenu une tranche lisse et bombée, je viens appliquer la couleur.
Un petit temps de séchage supplémentaire et le travail des tranches est terminé !
Chaque pièce de cuir est unique et révèle de petites imperfections visibles : cicatrices, marques de croissance, variation de couleur ou grain de la peau, qui sont tout à fait normales.
Matière naturelle et vivante, le cuir évolue et va se patiner dans le temps.
Il faudra donc l'entretenir afin de mieux le faire vieillir. Si aucun soin ne lui est apporté, il va se détériorer.
Les contacts prolongés avec l'eau, le soleil, la chaleur ou les corps gras, sont fortement déconseillés sous peine de dommages irréversibles.
Les contacts avec les textiles bruts peuvent causer des transferts de couleur et noircir le cuir.
Il est recommandé de conserver les objets en cuir dans un endroit propre, sec et aéré en cas de non utilisation.
En fonction du cuir vous pouvez utiliser un lait nourrissant (incolore). Vous pouvez aussi nettoyer votre sac avec un linge légèrement humide au préalable et du savon glycériné (non recommandé pour les cuirs type nubuck).
Un conseil : certaines crèmes peuvent légèrement modifier la teinte du cuir, n'hésitez pas à faire un essai sur une partie cachée du sac, avant d'appliquer la crème sur une face visible.